HHhH de Laurent Binet

4ème de couverture :

Prague, 1942, opération "Anthropoïde" : deux parachutistes tchèques sont chargés par Londres d'assassiner Reinhard Heydrich, le chef de la Gestapo et des services secrets nazis, le planificateur de la Solution finale, le "bourreau de Prague".

Heydrich, le bras droit d'Himmler. Chez les SS, on dit de lui " HHhH" Himmler Hirn heisst Heydrich - Le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich. Dans ce livre, les faits relatés comme les personnages sont authentiques même si l'auteur doit résister à la tentation de romancer. Il faut bien, pourtant, mener l'histoire à son terme ...

Mon avis : Je recommande 

Encore des faits historiques qui font froid dans le dos. Comment un homme, fait de chair et de sang, avec un coeur et normalement une âme peut se comporter ainsi avec les siens ? Robert Merle avec "La mort est mon métier" m'avait déjà arraché un profond sentiment de dégôut à l'égard de cette guerre et de ses "meurtres" . Laurent Binet , lui nous fait avancer pas à pas dans l'ascencion de cet homme, Heydrich, de son ambition, de sa fureur envers les autres et de la peur qu'il inspire . Puis il se concentre sur l'humain, la detresse, le devoir de ces hommes, Jozef Gabcik et Jan Kubis, qui vont tenter de mettre un terme à la vie d'un des plus grands monstres de cette guerre .

Nous sommes en 1942, à Prague et dans le même temps, ce qui en fait un livre étonnant, c'est que l'auteur livre son ressenti et ses questionnements quant à la personnalité de ce chef nazi ou des alliés tout au long de l'histoir: Pourquoi ecrit-il sur ce sujet précisemment ? Pourquoi ne pas adoucir le ton en romançant un peu les faits ? ect ...

On comprend ses interrogations et la difficulté qu'il a pu connaitre à écrire un tel livre, de ressasser un tel passé , d'approfondir autant un tel drame !

Malgré tout, nous sommes en 2013 et j'ai du mal à comprendre ce moment de l'histoire mondiale, un si profond manque d'humanité , c'est presque iréel et pourtant ... pourtant , tout ça est bien arrivé .

Bon je vais aller me lire un magasine "de fille", c'est plus léger tiens ...